Après 18 mois d’étude, un scénario très ambitieux se dessine pour le Grand Genève : créer le premier réseau maillé de lieux de travail partagés au monde.
Tel est l’un des scénarii qui a été présenté lors de la séance publique organisée à la CCI de Genève le 21 mai dernier. Ce réseau serait constitué, à l’horizon 2025, de plus de 200 lieux (il en existe aujourd’hui une vingtaine, principalement situés au centre de Genève), couvrant l’ensemble du territoire et proposant près de 7000 places de travail, utilisées par environ 35 000 clients. 30 ans après avoir été le berceau du web (CERN), le territoire confirmerait son audace et son innovation, s’inscrivant pleinement dans les démarches de « smart city ».
Les lieux de travail partagés (espaces de coworking, télécentres, fablab, etc.) s'imposent aujourd'hui comme une alternative avantageuse au bureau traditionnel et/ou au travail à domicile souvent contraignant (isolement, cohabitation avec la famille, etc.). Les usagers de ces lieux trouvent, à proximité de chez eux, une place de travail, des équipements partagés (salles de réunions, accès à haut débit, vidéoprojecteur, etc.), des services permanents ou occasionnels (animation, formation, secrétariat, accès à l’information, etc.) et un réseau de coopération économique. Plus de 2500 espaces existent aujourd’hui dans le monde et ce nombre double chaque année.
Afin d’analyser la pertinence de ces lieux dans le contexte territorial du Grand Genève, un programme de coopération INTERREG France-Suisse, avec, entre autres partenaires, le Grand Genève, a été initié à l’automne 2013. Les conclusions de cette étude, menée par les cabinets Sofies et Ocalia, ont été présentées le 21 mai 2015.
Pendant 1 an et demi, le travail autour de cette étude s’est ainsi structuré autour de 3 grandes étapes :
Cette étude a tout d’abord permis de démontrer la cohérence de ces lieux de travail partagés avec les axes prioritaires du projet du Grand Genève. En effet, ces nouveaux lieux de travail permettent de rapprocher les habitants de leurs lieux de travail et ainsi limiter les déplacements domicile-travail. D’autre part, ils constituent des lieux collaboratifs, vecteurs de réussite et d’innovation pour les entrepreneurs et les jeunes pousses des filières innovantes. Ils sont enfin des lieux ressources pour l’accès au très haut débit ou à la formation. Ils apportent ainsi des réponses pertinentes aux enjeux de mobilité et de transition énergétique, d’aménagement du territoire et de développement économique.
Pour autant, à l’instar de ce que l’on observe sur la question de l’aménagement numérique et la couverture haut-débit des territoires, sans une politique publique volontariste, ces lieux n’émergeront que dans les zones les plus denses, écartant les zones plus périphériques et rurales du territoire. L’effet levier attendu, particulièrement sur la réduction des déplacements domicile-travail mais aussi sur les questions d’aménagement du territoire, serait relativement faible. C’est le 1er scénario décrit par cette étude, celui du « laisser-faire ».
A l’inverse, une politique volontariste qui permettrait l’émergence d’un réseau maillé de lieux de travail partagés sur l’ensemble des territoires de l’agglomération, y compris les plus éloignés du centre de Genève, aurait des impacts majeurs. C’est le 2nd scénario envisagé par cette étude, celui de « rupture ». Il prévoit la création de plus de 200 lieux à l’horizon 2025, couvrant l’ensemble du territoire et proposant près de 7000 places de travail, utilisées par environ 35 000 clients. L’étude estime qu’un tel réseau permettrait, à terme :
Pour consulter la synthèse de l’étude, cliquez ici
Le rapport complet est disponible sur demande (f.burdeyron@ocalia.fr)
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e-Conception : Creation site internet Ain